• « Le travail de l’agence est une comédie, tout est décidé en amont ! »

    Pis, faute de meilleures sources,nos praticiens s’en remettent le plus souvent à leur seule bible, le fameux Vidal. Or, souligne le spécialiste, « l’ouvrage est financé exclusivement par les laboratoires ». A défaut de contribution suffisante de la part de leurs fabricants, plus de 3 000 noms de produits, et notamment des génériques, n’y sont pas référencés. Ce n’est pas tout. La plupart des notices du même Vidal sont rédigées « par des membres de la commission d’autorisation de mise sur le marché », dénonce la commission des Finances au Sénat dans un rapport de juillet 2003, qui conclut : « Le risque de conflit d’intérêts est manifeste. » Doux euphémisme ! Sur les 429 membres inscrits en 1999 aux différentes commissions d’experts de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) - maître d’œuvre de notre politique publique d’évaluation et de contrôle des médicaments - 334 déclaraient entretenir un lien direct ou indirect avec un laboratoire. En clair, plus de 3 sur 4 travaillaient ou avaient déjà travaillé pour une firme pharmaceutique. Quant aux autres, rien ne garantit leur indépendance : obligatoire depuis peu, la « déclaration d’intérêts » des membres de l’Afssaps n’est soumise à aucun contrôle. « Le travail de l’agence est une comédie, tout est décidé en amont ! » lâche un pharmacologue de renom, et ancien du sérail


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